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UPF, vous partage une interview du directeur général de Skytech.

UPF, vous propose Skytech

L'entreprise Skytech débarque au Val d'Hazey et recrute

Skytech spécialisée dans la production de plastiques régénérés investit la friche Carel-Fouché au Val d'Hazey (Eure)

Annoncée de longue date, la reprise du site Carel-Fouché, situé à Val d’Hazey (Eure) par Skytech est effective.

La société spécialisée dans la production de plastiques régénérés aménage l’ancienne friche et va démarrer son activité. 

« Nous sommes en train d’assembler une sorte de jeu de construction géant », sourit Philippe Caron alors qu’il arpente les allées de l’ancien site de Draka Paricable.

 

Des lignes de production de résines de plastique régénéré

Depuis le début du mois, le directeur de projet supervise l’installation de Skytech sur les 42 000 m² de la « friche Carel et Fouché » inutilisée depuis 2014.

Le jeu de construction géant en question, ce sont les lignes de production de résines de plastique régénéré que la start-up déploie actuellement.

Treize conteneurs ont acheminé, dont certains d’Asie, les différentes composantes sur le site qui formeront les lignes de traitement des matières plastiques à recycler.

« Il nous faut trois heures pour vider un conteneur, puis, il nous faut les assembler. » Philippe Caron Directeur de projet de Skytech

En plus du montage de ces lignes de productions, la firme créée en 2018 et installée jusqu’à présent à Bonnières-sur-Seine (Yvelines) aménage le site.

« Nous faisons appel à des entreprises locales, euroises ou yvelinoises pour cela », précise le directeur de projet en indiquant les protections anti-incendies qui séparent les différents ateliers de la friche longue de 350 m.

« Il s’agit de nous mettre aux normes afin d’éviter le moindre problème même si nous n’utilisons pas de matériaux combustibles dans notre processus de production. »

 

La triboélectricité

Christophe Lamboeuf, directeur général de l’entreprise spécialisée dans le recyclage des matières plastiques, explique le procédé que la start-up a développé :

Il comprend trois phases : « une phase de prétraitement des gisements, de notre matière première. La seconde ensuite est une phase de séparation en utilisant la triboélectricité. Et enfin la troisième phase consiste en la formulation ou granulation. C’est la phase de la fabrication de la résine avec les adjuvants chimiques qui lui redonne les caractéristiques conformément aux spécificités demandées par nos clients. »

Armée face au risque industriel


Ophélie Godde poursuit : « Deux interrogations revenaient quant à notre projet. Notre activité est peu voire pas polluante. Nous n’utilisons de l’eau que pour refroidir les machines. L’eau n’est pas en contact avec la matière. Au niveau des émissions dans l’atmosphère, nos machines n’émettent pas de particules fines mais sont tout de même équipées de systèmes de filtration. » Que ce soit pour l’eau ou pour les particules fines, Skytech est en conformité avec les attentes de l’Agence de l’eau et de l’Agence régionale de la santé. Deux organismes qui surveillent les activités de la société.

Montée en puissance jusqu’en 2023

Actuellement la ligne de prétraitement a été livrée et est en cours d’installation.

« Les autres lignes de séparations et granulations seront livrées courant mars et seront progressivement installées dans les semaines ou mois qui viennent. » Christophe Lamboeuf Directeur général de Skytech

La production va monter progressivement en puissance 

« Nous avons ciblé une capacité de production de traitement pour la fin 2023 de 50 000 tonnes au Val d'Hazey. Cette année, nous visons plus raisonnablement les 15 000 tonnes. » Christophe Lamboeuf Directeur général de Skytech

En 2021, première véritable année de production, près de 5 000 tonnes de plastiques régénérés avaient été traités à Bonnières-sur-Seine (Yvelines).

Une quarantaine d’emplois à pourvoir

Pour accompagner cette montée en puissance, d’importants recrutements sont prévus. Début 2021, Skytech comptait une trentaine de salariés, aujourd’hui, elle en compte une soixantaine.

« Notre effort de recrutement va se poursuivre en anticipation de l’arrivée en pleine production pour la fin 2022 », indique Ophélie Godde, secrétaire générale de Skytech en charge de la gestion des fonctions support et des ressources humaines.

L’entreprise recherche actuellement des conducteurs de lignes, des caristes, des techniciens de maintenance, des contrôleurs qualité. Au total, une quarantaine d’emplois reste encore à pourvoir.

« Fin 2022, nos effectifs compteront une centaine de personnes. Le nombre n'est pas arrêté puisque les besoins évoluent au fur et à mesure. »

Ophélie Godde secrétaire générale de Skytech en charge de la gestion des fonctions support et des ressources humaines

Projet de déchargement maritime. « Une réelle opportunité »

Dans un premier temps, les matières premières arriveront sur le site de Skytech et repartiront par la route. Skytech est en lien avec la sous-préfecture des Andelys depuis le démarrage du projet. « On connaît les problématiques autour du site. Nous nous sommes inscrits dans la politique locale de la charte logistique qui vise à limiter l’impact de notre trafic pour les riverains », indique Ophélie Godde précisant s’inscrire dans la même démarche que l’entreprise Réméa à Gaillon. Skytech a évalué ce trafic à une vingtaine de camions de 26 t par jour.

En lien avec les Carrières de Vignats

Par ailleurs, la start-up est très attentive au projet porté à proximité par Les Carrières de Vignats. « Nous sommes en contact avec eux. Leur projet vise à créer une zone de déchargement maritime et un ferroutage doit voir le jour d’ici 2024. Si tout se passe bien, ce serait pour nous une réelle opportunité au moins pour faire repartir nos produits finis vers le port du Havre », déclare-t-elle.
Carrières de Vignats, qui emploie une dizaine de salariés à Val-de-Reuil, porte un projet qui vise à aménager une plateforme multimodale sur une autre partie de l’ancien site Carel-Fouché.
Le futur site comprendra une installation terminale embranchée pour assurer la desserte des rames ferroviaires vers sur le site, un appontement fluvial pour le vrac avec chargement et déchargement de barges fluviales ainsi qu’un appontement fluvial pour les conteneurs. Le montant de ce projet s’élève à 13 491 825 € HT. Les travaux d’aménagements sont prévus pour le deuxième semestre 2022. Une permanence d’information a été tenue le 9 février en mairie du Val d’Hazey ainsi qu’une concertation. Le bilan de cette concertation doit être présenté ce jeudi lors du conseil d’Agglomération Seine-Eure.

Objectif : leadership européen

Par la suite, Skytech souhaite se positionner comme le leader européen voire mondial des plastiques régénérés d’ici 2025. Après avoir investi plus de 15 millions d’euros au Val d’Hazey avec le soutien du fonds Xerys, partenaire financier de l’entreprise, « on a un programme d’implantation à l’international pour nous rapprocher des sources d’approvisionnement. Les filières sont en cours d’organisation », indique le directeur général.

« Notre plan de déploiement reste à affiner. Nous avons déjà identifié des sites dans le nord de l'Italie. Nous prévoyons de disposer d'ici 2025 de quatre usines en Europe. » Christophe Lamboeuf Directeur général de Skytech

Avant cela, le déménagement complet de la production de Bonnières-sur-Seine vers Le Val d’Hazey est espéré pour la fin de l’année 2022.

Vous souhaitez en savoir plus sur le Private Equity avec notre partenaire Xerys ? Consultez le cabinet UPF Le Havre au 02.35.48.34.34

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